La Corée du Sud va gracier près de 2000 objecteurs de conscience

La Corée du Sud va gracier près de 2 000 objecteurs de conscience qui refusent de faire leur service militaire. Malgré les récentes tentatives, les relations sont toujours tendues entre le nord et le sud de la péninsule, et la conscription est considérée par Séoul comme une des clés de sa défense.

En Corée du Sud, le service militaire peut durer jusqu’à 24 mois, et depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de personnes qui refusent de le faire ont été condamnées à de la prison ferme, des peine pouvant aller jusqu’à 18 mois.

Il s'agit d'une double peine, puisqu'il est ensuite difficile pour ces Coréens de trouver un travail. D'abord ils sont mal vus par la société, et ensuite leur peine de prison est inscrite sur leur casier judiciaire.

Le pardon dont vont bénéficier ces 1 879 objecteurs de conscience s’étend justement aussi à leur casier, pour leur permettre un « meilleur retour à la société », explique le gouvernement.

Un service militaire « alternatif »

Par ailleurs, Séoul met aussi en place à partir de 2020 un nouveau service, civil cette fois, à destination de ceux qui ne veulent pas toucher d’armes pour raisons personnelles ou religieuses.

Mais selon Amnesty International,le stigmate social sera toujours là, puisque pendant ce service « alternatif » les objecteurs devront travailler dans une prison ou un établissement correctionnel. Ils seront toujours vus comme sortant de prison, souligne l'ONG, qui note que ce service d’une durée de 36 mois sera le plus long au monde.

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